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Philippe Cormier

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LES ARTICLES DE L'AUTEUR

La difficulté d'apprendre (révision 2008)

Citation :
I LA QUESTION DU SUJET : L'ÉLÈVE EN DIFFICULTÉ COMME SUJET
II LES DIMENSIONS COGNITIVES DE L'ACTIVITÉ DU SUJET
III LE NOMBRE ET LA NUMÉRATION
IV PENSÉE ET LANGAGE
V LES DIFFICULTÉS D'APPRENTISSAGE DE LA LANGUE ÉCRITE
VI DU COGNITIF AU SYMBOLIQUE DANS LA DIFFICULTÉ D'APPRENDRE

Le présent texte, qui fait mémoire d'un ancien cours, en a quelque peu conservé le caractère "oral" et schématique, mais a certainement perdu la richesse des échanges auxquels il a donné lieu avec ses auditeurs. Il s'adresse particulièrement aux enseignants spécialisés et à ceux, non spécialisés, qui se trouvent confrontés à la difficulté d'apprendre de (certains de) leurs élèves et qui ont envie de comprendre… et peut-être même de changer.

Restaurer le désir d'apprendre, l'estime de soi, le sens des apprentissages ne restent que des slogans inefficaces (juste bons à entretenir de la bonne conscience grâce à la magie des mots) aussi longtemps que l'on ne prend pas la mesure de l'infinie complexité de chaque situation vécue par chaque élève en échec, en grande difficulté, déficient mental, malade mental etc. Il n'est pas question que l'instituteur spécialisé prenne en charge à lui seul le malheur du monde (au moins à l'intérieur de l'école) mais qu'il assume sa part avec le maximum d'ouverture, en premier lieu en terme de relation à construire, puis sur le plan de ses ambitions pédagogiques (intellectuelles et culturelles) en ayant conscience que l'institution scolaire reste toujours en deçà de ce qu'on peut en attendre, du fait de son inertie historique, de sa difficulté à se transformer en faveur des élèves les plus défavorisés du côté de l'intelligence ou de la vie.
La difficulté pour chaque enseignant spécialisé (d'où la nécessité de travailler en équipe, en réseau) réside dans cette impossibilité de maîtriser l'ensemble d'une problématique d'élève. La complémentarité des fonctions est ici indispensable (pédagogie, psychologie, orthophonie, pédopsychiatrie etc.) donc le dialogue entre professionnels, car vient un moment où l'on ne peut pas demander à un élève : qu'est-ce qui te fait peur dans la division ? qu'est-ce qui te fait peur dans l'écriture ?
Il faut alors simplement essayer de faciliter les liens, les passerelles (c'est l'enfant qui les construira s'il le peut et quand il le pourra) entre les enjeux symboliques et les enjeux scolaires (cognitifs en arrière-plan). Ces liens passent par le souci de la place des parents (les rencontrer sans les forcer est plus que souhaitable), par le souci des médiations culturelles fortes et non réduites à une discipline scolaire (que l'école ne "scolarise" pas tout ce qu'elle touche), par le souci de la parole de l'enfant dans le cadre des apprentissages, par le refus du forçage cognitif mais au contraire par l'attention aux processus

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